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  • Photo du rédacteurWladimir

Un nouveau venu 2.0. pour révolutionner les déclarations de succession



L’héritier qui perd un proche fait face au deuil et à une particularité administrative, la déclaration de succession, qu’il peut faire seul ou avec un notaire. Une alternative en ligne a été imaginée par MyMorpheus.


Le slogan a le mérite d’être limpide : « Faire son deuil et rien d’autre ». MyMorpheus entend faciliter l’accès à cette obligation légale qu’est la déclaration de succession grâce à son site web lancé en septembre 2020. La plateforme permet aux utilisateurs de remplir leur dossier en ligne et d’éviter ce que beaucoup envisagent par crainte ou par réflexe : avoir recours à un notaire. Il reste la possibilité de faire cette déclaration entièrement seul avec les complexités juridiques ou économiques que cela peut engendrer. Sans être rôdé au jargon patrimonial, cela peut coûter cher en temps. Le notaire, lui, pèsera par contre éventuellement sur le portefeuille des héritiers. « Notre objectif est d’évangéliser le marché. Ce n’est pas obligatoire d’aller chez le notaire. Parfois, c’est finalement assez simple de faire sa déclaration de succession. On y a ajouté un peu de technologie », vend Felipe del Marmol, co-fondateur de la start-up.

Le décès d’un proche entraîne deux pas administratifs à franchir pour répartir l’héritage entre les différents partis. Il convient d’abord d’obtenir un certificat d’hérédité, ce qui permet de débloquer les comptes en banque du défunt. Vient alors le temps de la déclaration de succession, qui doit être introduite auprès du fisc endéans les quatre mois après le décès. Ce dossier doit comporter des éléments comme les biens mobiliers et immobiliers du défunt ou les donations effectuées durant les trois années précédentes, entre autres exemples. Rédiger un tel document ne s’improvise pas et passer par un professionnel est vivement conseillé : les erreurs peuvent coûter cher.

UN PRIX AVANTAGEUX Une alternative aux notaires existait déjà avant MyMorpheus : les bureaux successoraux. Ces établissements gèrent le déblocage des comptes bancaires – à noter que la délivrance du certificat d’hérédité peut parfois nécessiter l’intervention d’un notaire – et la déclaration de succession pour l’administration fiscale. MyMorpheus vient s’immiscer sur le marché en proposant un service différent. La jeune entreprise belge permet à ses clients de prendre eux-mêmes en main leur déclaration de succession, tout en étant aiguillés par une équipe de spécialistes. L’utilisateur doit créer un compte sur la plateforme web. Dans les 24 heures, il reçoit l’appel d’un membre de MyMorpheus qui se charge d’identifier ses besoins. La start-up permet à ses clients d’obtenir un certificat d’hérédité puis de passer à l’étape de la déclaration de succession en bonne et due forme.

En ligne, l’utilisateur peut donc remplir ce dossier : « Il va répondre à des questions via un assistant digital qui fonctionne sous la forme d’un arbre de décisions ». Felipe del Marmol assure que si la succession est « relativement simple », le temps passé sur la plateforme peut être « d’environ une heure ». Pour ce service, MyMorpheus demande 500 euros. 200 euros de plus seront facturés si le dossier est complexe et que le client souhaite avoir recours à l’avocat partenaire de MyMorpheus, qui se chargera de réviser la déclaration. Un prix démocratique s’il faut le comparer aux notaires ou aux bureaux successoraux. L’inconvénient pour l’utilisateur ? Il va devoir y mettre du sien. Felipe del Marmol prévient tout de même que s’il existe un désaccord entre héritiers, l’intervention d’un notaire est suggérée pour « prendre cette position d’arbitre plus compliquée à distance ». Ici, tout se fait de manière digitale, sans les conflits à gérer.


Télécharger le supplément Seniors complet :

journal,LS_SPEC_COUPE,20201127,BRUXELLES
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